Libre
Libres pour suivre le Christ !
En cette période de l’année où plusieurs diocèses célèbrent des ordinations sacerdotales, où des prêtres célèbrent l’anniversaire de leur ordination : deux ans, dix ans, 40 ans, 50 ou plus !.. l’évangile de ce jour nous invite à réfléchir sur ce que signifie : suivre le Christ !
Nous voyons Jésus lui-même suivre son chemin. Un chemin qui s’avère ardu ! « Il prit avec courage la route de Jérusalem.. » dit l’évangéliste. Littéralement : « son visage se durcit ! » Autrement dit : Il prend un air sérieux, tendu, préoccupé ! Il sait ce qui l’attend à Jérusalem : l’affrontement avec les autorités, les tensions… jusqu’au dénouement final de sa condamnation et de sa mort.
Aussi parait-il assez dur, sévère… quand des personnes se présentent à lui pour le suivre. Il les met en garde et leur signifie les exigences que suppose une marche à sa suite. « Les oiseaux du ciel ont leur nid et le Fils de l’homme n’a même pas un lieu pour se reposer… » « Laisse les morts enterrer leurs morts ! » « Celui qui regarde en arrière n’est pas digne du Royaume !... » C’est dire à chacun : suivre mon chemin : du don de soi, du service, de l’amour sans condition… ce n’est pas facile et il vaut mieux y réfléchir à deux fois !
En même temps, c’est le prix à payer, prix de la liberté, de la joie intérieure, de la plénitude de soi, de la pleine réalisation de l’image que le Seigneur se fait de chacun de nous !
Comme dit saint Paul : « Vous avez été appelés à la liberté ! Mais cela ne veut pas dire : faire n’importe quoi ! Il y a des chemins qui paraissent liberté mais en fait ils nous conduisent à des impasses, ils nous rendent dépendants, esclaves de toutes sortes de déviations et en définitive de malheurs ! Voyez, quand on ne s’aime pas, quand on se fait la guerre, à quoi cela nous mène ? A toutes sortes de misères et de souffrances.
Suivre le Christ c’est un chemin rude, mais sûr. Comme celui qui mène à une cime. Pour y parvenir il y faut du temps, de la patience, de l’endurance, cela suppose supporter sueurs, chaleur, douleurs dans les pieds, crampes dans les jambes, moments de doutes, envie de s’arrêter parfois… mais alors : quelle joie ! quelle sérénité ! quelle paix quand on arrive au bout ! éblouis par la beauté du paysage et pleinement apaisés d’avoir vaincu toutes sortes de mort.
« Seigneur, tu m’apprends le chemin de la vie
Devant ta face, débordement de joie
A ta droite, éternité de délices ! » Ps 15