La messe: une fête !
«Fête –Dieu » : Fête de Dieu ? Fête avec Dieu ? Fête des hommes avec Dieu ? C’est sûrement tout cela que veut exprimer cette appellation que l’on donnait autrefois à la fête du « Sacrement du Corps et du sang du Christ » et que l’on appelle aussi : Sacrement de l’Eucharistie.
La liturgie nous invite deux fois dans l’année à nous arrêter pour méditer sur ce Sacrement : le jeudi saint et ce dimanche (2ème après Pentecôte). Et chaque fois elle nous fait écouter le passage de la deuxième lettre de Saint Paul aux Corinthiens, quand il leur rapporte le récit de la dernière Cène en disant : « Je vous ai transmis ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur… »
Ce n’est pas une coutume ou habitude quelconque inventée par quelque théologien ou docteur ou illuminé, c’est le Seigneur lui-même qui a inauguré cette tradition. Tradition pratiquée dès l’origine de l’Eglise et qui s’est perpétuée jusqu’à nous ! Alors recevons avec joie et reconnaissance ce don !
Le Seigneur l’a voulu pour que se perpétue à travers les siècles et les générations ce qu’il a fait de plus fort et significatif: donner sa vie pour nous ! Et non seulement autrefois, mais aujourd’hui même. C’est bien une fête en effet ! La messe devrait être une fête ! L’est-elle en réalité pour nous ?
Un Evêque a rêvé qu’il en soit ainsi
« Oui, j’ai rêvé de messes qui soient une fête, ou les frères chrétiens se rassembleraient avant l’heure pour se dire bonjour, préparer les chants, les lectures, les prières…
J’ai rêvé d’un autel entouré d’enfants, de jeunes et d’adultes se serrant les coudes, n’ayant pas peur de se sourire.
J’ai rêve de chants ouvrant toutes les bouches, jaillissant de toutes les poitrines.
J’ai rêvé de visages heureux chantant : la joie des retrouvailles, la tendresse du pardon, les réussites de l’Amour, la victoire du ressuscité…
J’ai rêvé d’un pain « communion », réellement partagé entre tous, d’une Parole de Vie reçue et méditée ensemble…
Oui j’ai rêvé souvent.. Et j’ai admiré la vitalité de certains mais j’ai regretté l’apathie de quelques uns. J’ai vu et revu les arrivées échelonnées et précipitées, la distance de ceux qui restent loin… la dispersion des présents et l’absence de tant d’amis qui ne viennent plus.
Ce rêve des années 70 se réalise progressivement un peu partout... Le concile avait bien parlé d’un « printemps de l’Eglise ! » (Mgr Marcel Perrier)