Osons la fraternité

Osons la fraternité 

« Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager. La fraternité n’est pas une option, c’est une nécessité ».C’est avec ces paroles que s’est conclut la rencontre « Diaconia 2013» à Lourdes, samedi dernier.

« Diaconia », mot de la même racine que « diacre ». Cela veut dire en bref : « service », « service du frère », « attention au plus pauvre ». Depuis  quelque  temps l’Eglise à travers ses Pasteurs, nous rappelle  l‘urgence, l’importance, la nécessité de ce ministère, de ce service de la part des chrétiens. Cela fait partie de notre « être de baptisés » ! La Charité, le service, la solidarité ne peut être seulement l’exercice de quelques  organismes spécialisés comme le Secours Catholique, le CCFD, Emmaüs, les restos du cœur, etc.

Aujourd’hui, la fête de la Pentecôte nous met tout à fait dans cette dynamique. En effet, que s’est-il passé, à la première Pentecôte que nous rappellent les textes de ce jour.  Voilà que les Apôtres, les premiers disciples de Jésus, qui après la mort de leur Maître se sont enfermés dans leur peur et dans leur maison, d’un seul coup, sous la poussée de l’Esprit, vont sentir craquer les verrous de leur cœur et de leur maison pour partir à la rencontre du monde, de la foule, pour leur crier sans retenue, avec force, leur foi, leur confiance en ce Jésus Christ, Sauveur du monde.

Aujourd’hui encore l’Esprit veut nous pousser hors de nos maisons, hors de nos églises, hors de nos peurs, hors de nos hésitations, hors de nos retenues, hors de notre discrétion ! Et la meilleure manière d’annoncer ce Jésus Christ, c’est de faire ce qu’il a fait lui-même. C’est AIMER. Aimer qui se décline de tant  de manières, comme : servir, être attentif, être présent, écouter, être respectueux, prévenants, dire une parole d’espérance, accueillir, comprendre, pardonner…etc, etc.

La plus belle image qui me vient à l’esprit en disant cela, c’est la scène qui se passe quelque temps après la Pentecôte. Pierre voit à l’entrée du temple, un mendiant qui lui  tend les mains pour demander l’aumône. Pierre lui répond : « Je n’ai pas d’argent ! Mais ce que j’ai, je te le donne : Au nom de Jésus, je te l’ordonne, lève toi et marche !»

Voilà ce que à quoi nous invite « Diaconia », ou plutôt l’Esprit que nous avons reçu au baptême et que nous laissons parfois sommeiller en nous. Réveillons-nous ! Laissons l’Esprit agir en nous, à travers nous pour annoncer par nos paroles, nos attitudes, notre être tout entier : l’Esprit  tout puissant.

Extraits de la lettre de clôture de DIACONIA 2013 , Lourdes 11 mai 2013

« Il est temps de sortir de nos zones de confort. Comme le dit le Pape François, il est temps d’aller aux périphéries de l’Eglise et de la société….

Ensemble osons le changement de regard sur les plus fragiles. Abandonnons un regard qui juge et humilie….

Ensemble osons le changement d’attitude au sein de nos communautés chrétiennes pour que les pauvres y tiennent toute leur place…

Ensemble  osons le changement de politiques publiques, du local à l’international…

Ensemble osons le changement dans nos modes de vie, pour respecter la création où les liens humains sont premiers…

Ensemble… osons nous mettre en route  … pour construire une société où l’attention aux pauvres guide toutes nos actions… »